Madame Ravary, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale se permet de vous écrire pour rectifier certains faits mentionnés dans votre chronique parue le 13 avril intitulé « L’échec féministe ».

Il est vrai que les jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses à dénoncer les cas de violence conjugale. Or, il ne s’agit pas d’un constat d’échec, mais bien d’un gain important. Cela nous indique qu’elles connaissent mieux leurs droits et qu’elles sont plus nombreuses à se tourner vers des ressources d’aide.

Il faut savoir qu’aujourd’hui, les femmes quittent un conjoint violent beaucoup plus rapidement qu’autrefois; les unions durent plus souvent de 1 à 5 ans, comparativement à 10 ans et plus dans les années 1980. De plus, si le nombre de plaintes a triplé depuis les 30 dernières années – près de 19 000 en 2014 – , c’est, entre autres, parce que les femmes ont davantage confiance dans le système de la justice, bien que celui-ci doit impérativement être amélioré.

Nous constatons que les femmes victimes de violence conjugale, autant que leurs proches, se mobilisent pour mettre fin à une relation contrôlante. Nous les soutenons dans cette démarche pour que le moment de la séparation se fasse de façon sécuritaire, de façon à éviter des drames, tels que celui de Daphné Boudreault survenu le mois dernier.

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Le gain féministe


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