Communiqué de presse – pour diffusion immédiate

Montréal, le 4 février – Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale était invité hier après-midi à présenter ses recommandations au ministère des Finances dans le cadre des consultations prébudgétaires. À cette occasion, le Regroupement a demandé au ministre des Finances de réserver des sommes afin d’assurer la mise en place d’un éventail de mesures pour garantir la sécurité des femmes et des enfants victimes de violence conjugale et de contrer la dangerosité des conjoints violents.

« Si l’on veut faire reculer significativement la violence conjugale et prévenir de nouveaux assassinats de femmes par leur conjoint, il faut que le gouvernement déploie des moyens ambitieux », de déclarer Chantal Arseneault, présidente du Regroupement. « Le prochain budget doit donner à la ministre Isabelle Charest, les leviers pour agir et doter les services gouvernementaux, les professionnel.le.s concerné.e.s et les ressources spécialisées en violence conjugale de moyens concrets pour mieux protéger, accueillir et soutenir les femmes et les enfants victimes de violence conjugale », d’ajouter Mme Arseneault.

Dans le mémoire qu’il a déposé, le Regroupement cible plusieurs actions :

  • Renforcer et améliorer la formation de toutes et tous les professionnel.le.s qui sont en lien avec les femmes et les enfants victimes de violence conjugale (intervenant.e.s et futur.e.s intervenant.e.s du réseau de la Santé et des Services sociaux incluant la DPJ, le personnel médical, du système judiciaire, des services de police, etc.) ;
  • Développer des grandes campagnes de sensibilisation à l’intention des femmes victimes, de leurs proches et de la population en général, pour les informer sur la problématique et leur faire connaître les ressources d’aide existantes;
  • Promouvoir les rapports égalitaires entre les femmes et les hommes, dès le plus jeune âge;
  • Instaurer des procédures d’évaluation des conjoints violents accusés d’actes criminels dans toutes les régions du Québec;
  • Financer les structures de concertations régionales déjà existantes, qui mettent en place des mesures de sécurité auprès des femmes et de leurs proches en cas de situation à haut risque d’homicide ; les développer dans toutes les régions du Québec;
  • Enfin, augmenter le budget des maisons d’aide et d’hébergement pour leur permettre de continuer à répondre à l’ensemble des besoins des femmes et des enfants qui les contactent, et ouvrir de nouvelles places.

« La semaine dernière, nous avons senti une grande écoute de la part de la ministre Isabelle Charest ainsi que des membres des cabinets des autres ministères que nous avons rencontrés. Maintenant, nous attendons des gestes concrets du gouvernement dans le prochain budget. La sécurité des femmes et des enfants, ca n’a pas de prix », de conclure Mme Arseneault.

De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale. En 2018-2019, ses 43 maisons membres ont hébergé près de 2 800 femmes et plus de 2 200 enfants. C’est sans compter les femmes et les enfants qui ont reçu plus de 17 000 services autres que l’hébergement (consultations externes, accompagnement dans les démarches, suivi post-hébergement, etc.).

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Information :

Mathilde Trou, coresponsable des dossiers politiques et chargée des communications

Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

courriel : [email protected]

Bureau : 514 878-9134, poste 1603

Source

Chantal Arseneault, présidente

Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

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Consultations prébudgétaires : la sécurité des femmes et des enfants, ça n’a pas de prix !


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