Montréal, 22 mars 2021 – Alors que la violence conjugale se vit derrière des portes closes, plus encore en temps de pandémie, les 6 féminicides survenus en contexte conjugal dans les 6 dernières semaines doivent constituer un électrochoc pour le gouvernement.
« Le budget 2021-2022 est décisif : le gouvernement décidera-t-il de rehausser le financement actuellement insuffisant des ressources d’aide spécialisées en violence conjugale et d’investir pour un changement des mentalités à long terme? L’inverse serait irresponsable. Notre espoir dans ce budget est immense pour dépasser le statut quo » alerte Chantal Arseneault, présidente du Regroupement.
Le Québec dispose d’un réseau de maisons d’aide et d’hébergement bien implanté dans toutes les régions et porteur d’une vaste expertise en violence conjugale. Or nos maisons sont présentement freinées dans leur élan par le manque de financement qui fragilise les équipes et les oblige à couper dans les services.
« Avec un rehaussement de notre financement, on pourrait aller bien au-delà de la réponse aux besoins urgents des femmes et travailler à renforcer la prévention de la violence conjugale en impliquant nos communautés. Cela inclut la formation des acteurs de différents milieux – justice, police, santé et services sociaux, éducation, etc. –, le renforcement de la concertation pour tisser un filet de sécurité solide, ou encore la sensibilisation dans les écoles pour éduquer les générations futures à des relations saines et égalitaires. » ajoute la présidente.
Tout le monde a un rôle à jouer, et les funestes nouvelles de ce début d’année redoublent l’envie de tout un chacun de mettre l’épaule à la roue. Le budget représente le levier indispensable qui a le pouvoir de canaliser cette volonté pour multiplier les actions structurantes, partout où cela est nécessaire, pour faire reculer la violence faite aux femmes.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale réagira au budget de jeudi, avec l’espoir que l’indignation de M. Legault se concrétise en un réinvestissement substantiel.
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Information :
Fanny Guérin, responsable des communications et des relations de presse
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
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À propos du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.
En 2019-2020, ses 43 maisons membres ont hébergé quelque 2 700 femmes et 2 200 enfants. C’est sans compter les femmes et les enfants qui ont reçu plus de 17 700 services autres que l’hébergement (consultations externes, accompagnement, suivi post-hébergement, etc.).