Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
Montréal, le 10 mars 2020 –Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale salue les investissements annoncés dans le budget dévoilé aujourd’hui. « L’urgence de la situation a été entendue par les ministres concernés et par le ministre des Finances, nous devrons toutefois poursuivre la discussion avec la ministre Charest, la ministre McCann, la ministre LeBel et les autres ministres concernées pour répondre à l’ensemble des besoins des ressources pour les femmes victimes et mettre en place les mesures nécessaires à la diminution de la violence conjugale », affirme madame Chantal Arseneault, présidente du Regroupement.
Mieux répondre aux besoins des femmes victimes de violence conjugale et de leurs enfants.
Le budget annonce l’ajout de 24M$ pour les maisons d’aide et d’hébergement, les maisons de deuxième étape et l’adaptation des services aux besoins de femmes vulnérables. Le Regroupement a chiffré les besoins d’investissement supplémentaire pour ses 43 membres et 12 autres maisons pour femmes victimes de violence conjugale non affiliées à 24,5M$. Tenant compte du fait qu’il s’agit de la moitié des ressources d’hébergement pour femmes du Québec, le double serait nécessaire pour couvrir l’ensemble des maisons du Québec. Et c’est sans compter les sommes nécessaires pour augmenter le nombre de places estimées à 6,9M$ par le Regroupement. De plus, l’Alliance des maisons de 2e étape chiffre le développement de son réseau à 6M$.« Le Regroupement y voit un premier pas appréciable, mais compte poursuivre la discussion avec les ministres concernées pour que ces sommes soient accessibles aux maisons de toutes les régions et que les fonds nécessaires soient injectés dans les prochains budgets», indique Madame Arseneault.
Ces 24M$ s’ajoutent à une injection annoncée l’an dernier pour 4 ans sans garantie de récurrence. Pour que ces sommes aient leur plein effet, il faudra travailler à ce qu’elles deviennent récurrentes et soient transférées dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). « Avec un budget non récurrent, les maisons ne peuvent développer des services à long terme, ni améliorer les conditions de travail de leur personnel », souligne Madame Arseneault. « Pire encore, sans assurance de pérennité financière, l’argent qui devrait financer les bâtisses pour ouvrir de nouvelles ressources, notamment des maisons de deuxième étape, n’est pas injecté », ajoute Madame Arseneault.
Plus de mesures pour combattre la violence conjugale et assurer la sécurité des victimes
Le Regroupement applaudit la décision du gouvernement de financer des cellules d’intervention rapide qui permettent aux intervenant.e.s de gérer collectivement les situations de violence conjugale à haut risque d’agressions graves ou d’homicide. « Le Regroupement avait proposé à la ministre Charest de financer les mécanismes d’actions concertées qui existent déjà et d’en développer dans l’ensemble du Québec, nous avons été entendues et nous sommes convaincues que l’implantation de tels mécanismes dans plus de régions permettra de sauver des vies » affirme Madame Arseneault.
Aussi, 36M$ permettront à la ministre Charest et à ses collègues d’accentuer la lutte contre la violence conjugale pour les cinq prochaines années. « C’est un message porteur d’espoir. Là aussi, le Regroupement espère que les sommes seront non seulement récurrentes mais que la ministre Charest pourra compter sur plus de moyens pour réaliser le plan d’action sur lequel elle travaille actuellement », ajoute la présidente du Regroupement.
Une amélioration de l’indemnisation des victimes d’actes criminels
Le budget 2020 annonce des crédits supplémentaires qui permettront une réelle réforme du régime d’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) en 2022-2023. « Le Regroupement demande depuis de nombreuses années que tous les crimes contre la personne donnent droit aux bénéfices de l’IVAC. Cette réforme devrait permettre à plusieurs femmes victimes de violence conjugale, actuellement exclues, d’être admissibles », espère Madame Arseneault.
De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.
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Information :
Mathilde Trou, coresponsable des dossiers politiques, chargée des communications
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Louise Riendeau, coresponsable des dossiers politiques
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
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Source
Chantal Arseneault, présidente
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Maisons-femmes.qc.ca/
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