Plus jeune, j’ai eu la chance d’évoluer dans des environnements où le respect, l’empathie et l’égalité étaient importants. Même si j’étais consciente des inégalités entre les femmes et les hommes, ces notions me paraissaient lointaines, car j’étais très privilégiée. Personnellement, j’avais l’impression d’avoir les mêmes chances que les hommes.

Avec le temps, les inégalités me sont apparues plus clairement. Mon arrivée à titre de ministre responsable de la Condition féminine m’a fait voir les choses d’un meilleur angle encore, grâce aux divers organismes travaillant en matière d’égalité et de lutte contre la violence qui prennent la parole pour rapporter ce qu’ils observent sur le terrain, dans les différents milieux.

Les rapports inégalitaires de pouvoir entre les femmes et les hommes sont au cœur de la violence faite aux femmes. En tant que citoyenne et ministre, de surcroît responsable de la Condition féminine, je suis stupéfaite de constater l’ampleur de cette violence dans nos sociétés.

J’ai évidemment été très attristée de constater, notamment à la suite de la vague de féminicides que nous avons vécue cette année, que cette violence est plus d’actualité que jamais. Force est de reconnaître qu’elle ne sera pas éliminée du jour au lendemain. Pour ce faire, un changement de culture profond s’impose.

Heureusement, le gouvernement et la société se mobilisent. Mes collègues et moi travaillons d’arrache-pied pour mettre en place des actions visant à prévenir et contrer la violence faite aux femmes, notamment les féminicides en contexte conjugal.

Les mesures mises en place par notre gouvernement vont de l’éducation aux rapports égalitaires dès le plus jeune âge et au soutien de cellules d’intervention rapide pour prévenir les homicides conjugaux, en passant par un projet de loi sur l’instauration d’un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale. Nous voulons ratisser le plus large possible et imposer de vrais changements, de façon durable et structurante.

Je suis donc très fière de faire partie de ce grand mouvement de lutte contre la violence faite aux femmes. Ensemble, je suis certaine que nous arriverons à créer une société plus juste, plus inclusive et plus égalitaire.

 

ISABELLE CHAREST

Ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine

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