Par Jennifer Abel

Assise devant mon téléviseur, la rage me monte au cœur. Pas une autre, PAS UNE AUTRE. Je suis impuissante devant ce nouveau « drame familial », ma tête ne comprend pas, mon cœur se serre, mon âme a mal, je manque d’air.

Je pense aux parents, je pense aux enfants, je pleure pour cette femme. J’ai mal pour cette femme. Pourquoi s’en prendre à une femme? Je nage dans l’incompréhension, dans la colère, dans la peur. Peur pour cette femme qui est partie, peur pour la prochaine…et la suivante. Ça s’arrête où, ça s’arrête comment?

On dit quoi aux hommes, on dit quoi aux femmes? Comment j’explique ces actes irresponsables, irrévocables aux enfants qui m’entourent. Des larmes de rage et de peine me montent aux yeux. Cette fois c’est trop. La dernière fois c’était trop. La prochaine fois est déjà de trop. Il faut que ça s’arrête. Il ne faut pas que ça devienne normal. Ce n’est pas banal, c’est fatal.

Une vie soutirée. Une vie qui s’arrête trop tôt, trop vite, trop mal. Je suis impuissante devant tant de violence faite aux femmes. J’aimerais me battre pour elles. Hurler mon désarroi face à cette violence qui n’est pas à force égale. Ça s’arrête où, ça s’arrête comment?

Je n’ai pas la solution, j’ai seulement ma voix. Et je la prête à celles qui en ont besoin, en espérant qu’un homme l’entende, et qu’il fasse entendre raison à son prochain, le suivant et tous ceux qui pourraient suivre. Comme une vague d’amour où tout le monde ensemble on se dirait en même temps c’est maintenant que ça s’arrête.

 

#Marathon12jours

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