Par Ingrid Falaise

Un jour l’amour frappe à la porte. Au masculin, au féminin, il apparaît comme un coup de vent et nous fait vaciller sous son regard imposant. Il s’infiltre à travers les craques du plancher et fait de notre nid son logis. Puis, un matin, l’amour interrompt son discours. Il fracasse des mots contre les murs et sur la porte apparaît une serrure. L’amour s’envole et cède sa place à l’effroi.

De l’autre côté de l’issue, s’entassent des regards inquiets, des mains tendues, des épaules qui attendent patiemment que le verrou cède.

Dans le corridor, les voix s’élèvent, les cœurs aussi, et on entend s’écrier « ça suffit ». Des tonalités masculines, féminines font écho et transpercent les murs. Le loquet craque. La porte s’effondre. On entre. On sauve. On se mêle. On se lie à l’histoire de notre prochain.

Unir nos voix est d’une importance majeure dans la lutte contre la violence conjugale. C’est notre devoir en tant que société d’ouvrir les yeux et de refuser tout acte de violence, qu’elle soit verbale, économique, sexuelle ou physique.

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Quand le loquet craque


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