Montréal, le 30 septembre 2015 – À l’occasion de la Semaine nationale contre l’intimidation et la violence à l’école — du 28 septembre au 2 octobre 2015 — les maisons membres du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale « font leurs devoirs et se mêlent de la violence à l’école ! ». De concert avec ses membres, le Regroupement en profite pour souligner l’importance d’agir dès le plus jeune âge pour contrer la violence. « Notre organisme peut apporter son soutien aux divers intervenants du milieu de l’éducation dans la mise en place d’activités de prévention grâce à des outils ciblés et cohérents », rappelle madame Sylvie Langlais, présidente du Regroupement.

Prévenir l’intimidation, c’est aussi prévenir la violence conjugale

« On peut se surprendre de voir les maisons pour femmes victimes de violence conjugale se préoccuper de la question de l’intimidation et de la violence à l’école. La raison en est simple : prévenir l’intimidation, c’est aussi prévenir la violence conjugale », précise Madame Langlais. Plusieurs études l’ont démontré, les jeunes qui commettent des actes d’intimidation auprès de leurs camarades de classe seront plus nombreux à exercer de la violence dans leurs relations amoureuses à l’adolescence et de la violence conjugale ou sexuelle à l’âge adulte. Nombre d’auteurs de violence à l’égard des femmes, des aînés ou même en milieu de travail, ont été de jeunes intimidateurs auprès de qui aucune intervention efficace n’a été faite.

Un souci pour les victimes

On constate un phénomène semblable chez les victimes. La honte, la peur, le sentiment d’humiliation et parfois même la blessure physique subséquentes à l’intimidation ont un effet cumulatif. Si rien n’est mis en place, le plus tôt possible, pour aider les victimes à reprendre du pouvoir sur leur vie, elles risquent d’en porter les traces longtemps et de finir par croire qu’il est normal d’être violentées. Les intervenantes des maisons d’hébergement le constatent chaque jour : les femmes qui ont subi de multiples victimisations, ont plus de difficultés à surmonter l’impact de ces violences, à retrouver confiance en elles, bref à s’en sortir. C’est pourquoi le Regroupement estime qu’il faut se préoccuper des victimes dès le plus jeune âge. Or, dans le cadre des interventions contre l’intimidation à l’école, elles sont souvent les grandes oubliées.

Des outils pour agir

Le Regroupement et ses maisons ont développé depuis de nombreuses années une démarche de prévention de l’intimidation pour le primaire et le secondaire. Elle vise le personnel scolaire et les parents pour que tous puissent intervenir de manière cohérente auprès des auteurs d’intimidation, des victimes et des témoins. « Aux quatre coins du Québec, notre association et ses membres profiteront de la Semaine nationale contre l’intimidation et la violence à l’école pour distribuer une trousse pour informer le personnel scolaire et les directions sur le soutien qu’ils peuvent recevoir via cette démarche », ajoute madame Langlais.

Le Regroupement

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale regroupe 45 maisons d’aide et d’hébergement réparties sur le territoire québécois. Cette association a pour but de sensibiliser à la problématique de la violence conjugale, de défendre les droits des femmes et des enfants violentés, de représenter leurs membres auprès des instances publiques et gouvernementales.

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Intimidation à l’école : Les maisons font leurs devoirs


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