Montréal, le 7 février 2018 – Tout comme les autres organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux qui mènent actuellement la campagne CA$$$H, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale participe aujourd’hui aux actions de la campagne Engagez-vous pour le communautaire. Ils réclament un rehaussement significatif du financement à la mission des organismes communautaires autonomes (475 M$). Seulement dans le domaine de la santé et des services sociaux, un rehaussement de 355 millions $ est nécessaire. Engagez-vous pour le communautaire réclame également la reconnaissance de l’action communautaire autonome comme moteur de progrès social et la fin des compressions dans les services publics et les programmes sociaux.

Sans une réponse à ces revendications, les travailleuses en maison s’inquiètent que les femmes qu’elles aident ne trouvent pas le soutien nécessaire une fois qu’elles auront quitté leur conjoint violent. Plusieurs d’entre elles vivront dans une situation de précarité extrême. Auront-elles accès à des cuisines collectives, à des banques alimentaires, à des programmes d’intégration à l’emploi, à des logements à prix abordable, à du soutien psychologique, à des ressources familiales? Entraver l’accès des femmes à ces ressources réduit significativement leurs chances de quitter de façon définitive un conjoint violent et de reprendre du contrôle sur leur vie.

Les intervenantes et les administratrices des maisons savent que le financement des organismes est crucial pour répondre à la demande des nombreux besoins des femmes victimes de violence conjugale. Il y a une dizaine d’années, une hausse substantielle de leur financement leur avait permis de soutenir convenablement les femmes victimes de violence conjugale. Or en l’absence d’une indexation adéquate, elles peinent aujourd’hui à répondre à la demande grandissante et se voient contraintes, dans bien des cas, de réduire la gamme de services offerts.

Les sommes revendiquées par les organismes communautaires autonomes ne sont pas un luxe, mais une nécessité. Ces investissements assureraient que les services offerts aux femmes portent leurs fruits et qu’ils ne soient pas anéantis par l’isolement, le découragement et la misère.

De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement, de concert avec ses 42 maisons membres, contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale.

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Source :

Louise Riendeau, coordonnatrice des dossiers politiques
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
Bureau : 514 878-9134 poste 1604

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Réinvestir dans les organismes en santé et services sociaux : une nécessité!


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