Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
Montréal, le 5 février – Arriver dans une maison d’aide et d’hébergement est une expérience qui peut être stressante pour les femmes victimes de violence conjugale. Elles vivent déjà une situation complexe, elles ont dû fuir leur logement, parfois avec leurs enfants, et elles n’ont bien souvent aucune idée de ce à quoi de type de maison peut ressembler.Peut-on alors imaginer ce qu’une femme peut ressentir quand elle se rend en maison d’hébergement et qu’aucune intervenante présente ne parle sa langue ? Afin de sécuriser les femmes allophones dès leur arrivée en maison, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et ses maisons membres ont lancé un cartable rassemblant des outils et des vidéos traduits en 13 langues différentes.
« Quand une femme allophone arrive en maison, les intervenantes font appel à une interprète, mais cela peut prendre plusieurs heures avant qu’elle ne soit disponible », d’indiquer Chantal Arseneault, présidente du Regroupement. « Avec ces outils, nous pouvons dorénavant accueillir les femmes dans leur langue dès qu’elles passent la porte de la maison, cela les rassure, car elles savent où elles sont et que nous sommes là pour les aider ».
Ce cartable d’outils comprend sept vidéos et divers documents visant à informer les femmes allophones sur la problématique de la violence conjugale et les services qu’elles peuvent recevoir dans les maisons d’aide et d’hébergement. Les vidéos sont disponibles en 11 langues : anglais, arabe, bengali, espagnol, LSQ, mandarin, ourdou, persan, russe, swahili, vietnamien et les autres outils électroniques en 13 langues (les 11 langues citées plus haut, auxquelles s’ajoutent le turc et le portugais). Les outils électroniques rassemblent un aide-mémoire pour permettre aux femmes allophones d’informer les intervenantes de leurs besoins spécifiques, les textes écrits des sept capsules ou encore des tableaux sur l’admissibilité aux services gouvernementaux selon le statut d’immigration.
« Même si ce cartable a d’abord été conçu pour les maisons d’aide et d’hébergement, il peut aussi être utilisé par d’autres organismes qui accueillent et accompagnent des femmes immigrantes victimes de violence conjugale. En effet, il donne de l’information essentielle sur les statuts d’immigration, le système judiciaire au Québec, le droit de la famille, la protection de la jeunesse et bien d’autres sujets », de préciser Mme Arseneault.
Ce cartable d’outils a été financé avec le soutien du Secrétariat à la Condition féminine. Nous remercions toutes les intervenantes de nos maisons membres qui ont activement participé au développement de ces outils. Il peut être commandé en ligne, sur le site internet du Regroupement : www.maisons-femmes.qc.ca
De par sa mission d’éducation, de sensibilisation et d’action, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale contribue à faire évoluer les lois et les politiques afin de rendre plus adéquates les mesures de protection pour les femmes et enfants victimes de violence conjugale. Dans une perspective de prévention, il déploie un éventail de stratégies pour aider tous les acteurs de la société québécoise à mieux comprendre, dépister et agir en matière de violence conjugale. En 2018-2019, ses 43 maisons membres ont hébergé près de 2 800 femmes et plus de 2 200 enfants. C’est sans compter les femmes et les enfants qui ont reçu plus de 17 000 services autres que l’hébergement (consultations externes, accompagnement dans les démarches, suivi post-hébergement, etc.).
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Information :
Mathilde Trou, coresponsable des dossiers politiques et chargée des communications
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
courriel : [email protected]
Bureau : 514 878-9134, poste 1603
Source
Chantal Arseneault, présidente
Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale
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